Gartner prévoit que le nombre d’objets connectés dépassera les 20 milliards d’unités d’ici 2020, dont 65 % seront détenus par des particuliers. Or, l’utilité d’une grande majorité de ces objets connectés dépend de leur capacité à interagir efficacement, en temps réel, avec les services du cloud computing qui reposent sur les Centres de Données. Les architectures DataCenter doivent donc proposer l’implantation et le développement de nouvelles unités capables de distribuer ces services localement, au plus près des consommateurs, dans l’objectif de réduire les latences réseau et d’augmenter la résilience du fonctionnement global, en investissant les territoires des agglomérations de taille moyenne, à l’instar d’Apple à l’est de Reno au Nevada. A l’heure où la consommation énergétique mondiale des Centres de données dépasse celle du Royaume-Uni, leur implantation en région permet également de contourner l’impact de la saturation des réseaux électriques des grandes métropoles (cf. l’offre haut-de-gamme Castle IT à Larçay, en Indre-et-Loire) tout en privilégiant, du côté de certains géants du web, le développement de filières de production d’énergie renouvelable.
Lors de la conférence Google Cloud Next 2017, Google a confirmé la poursuite de la montée en puissance de son infrastructure DataCenter mondiale, notamment par la création de 3 nouvelles « régions » (Pays-Bas, Montréal et Californie), chacune d’entre elle contenant à terme un minimum de 3 centres de données. L’objectif annoncé consiste en l’amélioration des performances pour les zones géographiques adjacentes et en l’incorporation régionale des services GCP (Google Cloud Platform) – dont le traitement prédictif des données par exploitation du Big Data (Machine Learning) que la société américaine souhaite proposer aux entreprises de toute taille.
Selon le cabinet d’études IDC, les dépenses mondiales d’infrastructure des acteurs cloud surclasseront les dépenses d’infrastructure traditionnelles dès 2020, période à laquelle le cloud public pèsera pour un tiers du marché d’investissement, contre un cinquième pour le cloud privé. Commutation et stockage représenteront les principaux postes budgétaires du cloud dès 2017.