Microsoft Natick phase 2 : le datacenter sous-marin à présent immergé

La phase 2 du projet Microsoft Natick entre en phase d’expérimentation opérationnelle : après sa construction et son assemblage en France par le breton Naval Group, le prototype de DataCenter sous-marin a été immergé voici quelques jours au large des Orcades, au Nord de l’Ecosse, et déposé sur une base d’ancrage par 35 mètres de fond. L’éditeur et fournisseur de services Cloud souhaite évaluer la possibilité d’implanter de cette manière des Datacenters à la périphérie des grands centres urbains côtiers tout en réduisant la facture énergétique du poste Refroidissement, ainsi que les éventuelles nuisances pour les habitants. Pour le moment, le test grandeur nature se limite à un caisson d’une douzaine de baies et environ 800 serveurs ; son infrastructure est conçue pour une immersion de 5 années sans intervention physique.

TY11 : 11ème Datacenter Equinix à Tokyo

A l’aube des Jeux Olympiques de 2020, le leader mondial du Centre de données neutre-opérateur projette de s’implanter dans le quartier Ariake, réputé pour le haut niveau de résilience de ses infrastructures, afin d’y bâtir son 11ème IBX tokyoïte. Ce dernier constituera la plus vaste de ses implantations locales avec une capacité d’accueil initiale de 1000 baies, extensible à 2800 racks dans un second temps. La mise en service du nouveau site est planifiée pour le premier trimestre 2019, au sein d’un secteur géographique particulièrement demandeur en connectivité haute-performance vers les services Cloud.

Twitter va massivement employer les services Cloud de Google

Afin de garantir l’évolutivité de son infrastructure de services basée sur Apache Hadoop pour le stockage et l’analyse Big Data, Twitter entame le déplacement de ses entrepôts de données à froid (plus de 300 PB…) vers l’offre Google Cloud Platform. Avec à la clé, un provisionning de ressources plus efficace , des garanties accrues en matière de résistance aux sinistres et une meilleure segmentation des allocations de composants au regard des tâches techniques qui leur sont affectées.

Windows Server 2019 : datacenter-ready

Les exploitants IT découvrent progressivement le potentiel de la nouvelle mouture du système d’exploitation Microsoft qui propose de substantielles améliorations sur les thèmes de l’hyper-convergence et de l’hybridation cloud. La prise en charge de l’hyper-convergence n’est pas nouvelle avec Windows Server (et ceci explique en partie la rapidité d’adoption de la version 2016), toutefois il devient à présent possible d’agréger plusieurs clusters dans un seul groupe de gestion et de disponibilité. L’exploitation d’un objet tel qu’une machine virtuelle bénéficie ainsi à la fois d’une continuité inter-clusters de management et de service. En parallèle, Microsoft communique régulièrement sur l’intégration dans Windows Server 2019 de nouvelles fonctions d’interopérabilité entre les systèmes on-premise et le cloud MS Azure, telles que Storage Migration Service.

Microsoft officialise ses premières zones de disponibilité pour son offre Azure

C’est aux États-Unis (Iowa – US Central Region) et en France (Paris – France Central Region) que sont à présent déployées les premières zones de disponibilité du cloud MS Azure, conformément aux annonces de Microsoft de septembre dernier. Au sein d’une zone de disponibilité de chacune de ces régions, les services hébergés du cloud supportent la panne complète d’un Centre de données, sans aucune interruption, puisqu’ils sont également et simultanément en production au sein d’un Centre de données d’une autre zone de disponibilité de la même région. Le SLA de disponibilité d’une VM intégrée selon cette logique atteint 99,99 %. Bien entendu, cette stratégie présuppose, par exemple, le cloisonnement préalable des chaînes d’approvisionnement énergétique et des raccordements aux réseaux télécoms entre les différentes zones d’une région donnée.

Ouverture de la nouvelle région AWS EU/Paris depuis le 19/12/17

Amazon Web Services, qui revendique plusieurs dizaines de milliers de clients dans l’hexagone, poursuit l’implantation de son offre Cloud en France avec la mise en production le 19 décembre dernier de 3 DataCenters, matérialisant 3 nouvelles zones de disponibilité (sur 11 zones au total en Europe). De quoi réduire la latence applicative pour les utilisateurs français et souscrire aux éventuelles exigences de localisation des données sur le territoire, alors qu’Amazon garantit par ailleurs la pleine compatibilité de ses services avec le RGDP et a publié le mois dernier un livre Blanc sur ce thème.

La Haute-Cour de justice irlandaise approuve finalement la construction du Centre de Données Apple

Au terme de deux années de procédures administratives et judiciaires consacrées au traitement des recours initiés par les opposants au projet, la marque à la pomme pourra établir en Irlande l’un de ses nouveaux DataCenter. A l’instar d’une installation similaire et concomitante au Danemark, ce Centre de Données assurera la mise à disposition des services phares de l’éditeur (Tunes Store, App Store, iMessage, Maps, Siri…) pour ses utilisateurs européens, et devrait exploiter en priorité le riche gisement d’énergies renouvelables du pays.

Facebook prévoit l’ouverture prochaine du code de LogDevice

Le réseau social poursuit sa stratégie de contribution au monde Open Source avec l’annonce, lors de la conférence @Scale 2017, de la prochaine mise à disposition du code C++ de l’application-maison LogDevice, encore en cours d’amélioration. Distribuée à l’échelle mondiale au niveau des centres de données détenus par Facebook, la solution permet la prise en charge proactive des transactions à l’occurrence d’une panne ou d’un incident de performance, tandis que la source du problème est identifiée et le retour à la normale opéré. La réinjection des données et la synchronisation de celles-ci vers et depuis les différents DataCenter surviennent ensuite sans perte des transactions initiées par les utilisateurs, assurant ainsi l’homogénéité du contenu proposé d’un bout à l’autre de la planète.

Malgré le Brexit, OVH poursuit (notamment) son développement au Royaume-Uni

OVH inaugure comme prévu un Centre de données au sud-est de Londres, le premier d’une série de trois sites outre-manche, les deux autres étant dédiés à la continuité de service et à la reprise de celui-ci à l’occurrence d’un sinistre. Pas de modification du plan de route pour le spécialiste français de l’hébergement et du cloud computing, depuis l’annonce du retrait du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Ces investissements s’inscrivent d’ailleurs dans le cadre d’une campagne plus vaste d’internationalisation des services de la société (Allemagne, Pologne, Singapour, Australie ; et à l’horizon 2020 : Espagne, Italie, Pays-Bas et États-unis). Le DataCenter UK n’offrira pas d’hébergement type colocation.

Accès du DoJ aux données hébergées dans les DataCenters étrangers : la Cour Suprême saisie

Entre le Département de la Justice des États-unis et des géants de l’économie du numérique comme Google ou Microsoft, deux conceptions s’affrontent dans les tribunaux depuis plusieurs années : pour le premier, en vertu notamment du Stored Communications Act (et de l’Electronic Communications Privacy Act -ECPA- qui le contient), un mandat de perquisition suffit pour obliger les hébergeurs et pourvoyeurs de services Cloud à fournir à la justice américaine des données stockées dans des Data Centers localisés en dehors du territoire fédéral. Ce que conteste Microsoft, fer de lance d’une opposition qui plaide pour l’encadrement de ces pratiques par le biais d’accords intergouvernementaux : on comprend aisément qu’avec, par exemple, l’adoption du règlement « General Data Protection Regulation (GDPR) » par le Parlement Européen en avril 2017, l’éditeur risquerait, en fournissant sur mandat au DoJ américain des données stockées par les clients de son offre SaaS Office 365 au sein de ses Data Centers irlandais, de se voir condamner à une amende portée à 4% de son CA mondial consolidé ! En addition d’une bien mauvaise publicité auprès d’une clientèle professionnelle toujours plus vigilante quant à la confidentialité de ses données… . Mieux vaut donc, pour les sociétés du numérique d’envergure internationale, que des accords binationaux statuent sur la conduite qu’elles doivent tenir en la matière de part et d’autre de l’Atlantique.

Microsoft a gagné de nombreuses batailles judiciaires depuis 2016, notamment grâce à la constitution d’une solide coalition de protestataires (au rang desquels Apple, Cisco ou encore HP), cependant le gouvernement des États-Unis semble bien décider à remporter cette épreuve de force et a sollicité sa plus haute juridiction le 23 juin dernier. Inutile de préciser que sa décision est attendue avec impatience.