L’AUDIT PERIODIQUE DU PLANCHER TECHNIQUE

En salle informatique, la présence d’un plancher technique permet d’offrir de précieuses fonctions, telles qu’un espace de distribution pour le courant fort, un chemin de confinement de l’air froid soufflé par les climatiseurs, ou encore la matérialisation d’un réseau de masse garant de l’équipotentialité des matériels. Cependant, sinistres localisés, mauvaises pratiques d’exploitation, erreurs initiales de conception et phénomènes d’usure mécanique peuvent altérer progressivement la fiabilité du faux-plancher. C’est pourquoi l’audit périodique de cet élément s’impose pour contrôler sa conformité et proposer des actions correctives en cas de risque avéré d’exploitation.

Généralement réalisé par des sociétés spécialisées, ce contrôle s’effectue en salle, dans le respect des bonnes pratiques de sécurité et de fonctionnement, et consiste en l’examen détaillé des dalles, des armatures de vérins, du contenu du plenum et de la façon dont ces différents éléments répondent et réagissent aux contraintes d’exploitation auxquelles ils sont quotidiennement soumis ; sont également examinés les aspects de conformité de l’agencement et de la conception des composants au regard des enjeux contextuels.

En effet, les planchers techniques peuvent subir de nombreuses altérations au fil des transformations de la salle. Des dépassements dans la capacité de charge au sol, ou encore des passages de câbles non matérialisés par des chemins de dalles marines, peuvent provoquer des forces latérales de cisaillement des vérins, voire des déformations des contrevents ou des jambes de force dans le cas d’une implantation en zone sismique. La surface du plancher présente alors des décalages de niveau, des lacunes de plus en plus importantes entre les dalles apparaissent et certaines d’entre elles deviennent bancales. A ce stade, l’étanchéité du plenum, et donc de l’efficacité de l’extinction anti-incendie, est compromise.

Le plenum peut aussi souffrir d’un manque d’entretien régulier, notamment en matière de micro-dépoussiérage. Afin d’éviter les conséquences néfastes de la pollution particulaire, il convient de le faire nettoyer (là encore, par des personnels rompus au contexte) tous les ans ou tous les deux ans, en fonction de la fréquence des interventions d’exploitation. Ce type d’entretien permet, en addition, de détecter de graves erreurs de conception, tels que des fixations non conformes ou des tresses de masse non correctement raccordées.

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