Les JO de Paris 2024 constituent-ils un risque énergétique pour les Datacenter français ?

C’est ce que laisse entendre le québecois ROOT Data Center dans sa dernière publication du 13 février dernier : une intéressante synthèse sur l’enjeu stratégique que représente l’évolutivité capacitaire des Centres de données, à dessein d’accompagner la croissance des activités numériques et digitales des entreprises. ROOT Data Center y décrit une approche structurée selon 3 paramètres : la puissance électrique, l’espace disponible et les compétences nécessaires à la gestion optimisée de ces deux variables. Concernant la France, le spécialiste de la colocation pointe une baisse de l’attractivité du bassin de Paris en raison de limitations énergétiques ainsi que la diminution progressive de la capacité de production du parc nucléaire. Dans ce contexte, les Jeux Olympiques de 2024 nécessiteront une réaffectation temporaire des ressources électriques disponibles, à laquelle devront probablement s’adapter les Centres de données.

VPS, la société américaine qui propose de piloter l’approvisionnement énergétique par le logiciel

VPS -pour Virtual Power Systems– est une start-up californienne créée en 2014 dont l’offre technologique est actuellement au stade de projet POC chez Equinix, SAP ou encore Uber. A l’instar de la virtualisation de systèmes qui permet de réaliser dynamiquement la mise en adéquation software-defined des ressources matérielles allouées (CPU, RAM, espace disque, accès réseau) et les besoins des systèmes, VPS met en avant la possibilité de réaliser une relation de gestion identique entre le provisionning énergétique et les actifs IT. Typiquement, en ajustant par pilotage logiciel la capacité énergétique disponible pour une baie ou un groupe de baies, selon l’évolution des matériels contenus. VPS propose ainsi, par exemple, de concevoir un mécanisme de gestion de la priorité énergétique en cas de panne (prise en compte des différents de niveaux de disponibilité des services IT) et d’accompagner les pics de charge en production par mobilisation d’énergie stockée.